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À 20 minutes de Metz, près de la sortie Boulay de l’autoroute A4, le château de Landonvillers est d’un accès rapide et aisé.

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Les collections

Icônes

Le château abrite une col­lec­tion d’icônes russes anciennes unique en Europe, présentée dans le musée privé situé en haut du donjon, dans l’ancienne biblio­thèque. Depuis plus d’un demi-siècle, Norbert Vogel, touché à l’âge de quatre ans par la beauté de la seule icône que possédait son père, a rassemblé avec passion des œuvres rares et excep­tion­nelles, couvrant prin­ci­pa­le­ment la période du XVe au XIXe siècle.

Le mot « icône » vient du grec « eikon », qui signifie image. Ce terme désigne prin­ci­pa­le­ment les peintures exécutées sur bois avec des pigments minéraux ou végétaux liés au jaune d’œuf. Cette technique est dite « a tempera », ou à la détrempe. On trouve également des icônes de voyage en bronze, parfois magni­fi­que­ment émaillées, faciles à porte sur soi ou à glisser dans les bagages lors de déplacements.

Les thèmes, de nature spi­ri­tuelle ou sym­bo­lique, devait cor­res­pondre à des canons stricts ne laissant que très peu de place à la per­son­na­li­té de l’artiste. Cette par­ti­cu­la­ri­té fait d’ailleurs le charme de cet art, car la sen­si­bi­li­té du peintre s’exprime tout en nuances et en pro­fon­deur, sans avoir recours à la pro­vo­ca­tion ou à la rupture comme c’est si souvent le cas dans l’art contem­po­rain. Il devait être le simple « témoin » de la beauté et de la per­fec­tion de la Réalité invisible. Dès les premiers siècles de notre ère, les croyants d’Orient ont gardé chez eux des images peintes du Christ, de la Vierge, des premiers saints et martyrs. Au VIe siècle, les icônes sont présentes partout dans l’empire byzantin et un riche culte leur est voué. Cependant, les ico­no­clastes sont à l’origine de la des­truc­tion de nombreux de ces trésors sacrés. Vers l’an 1000, lorsque le chris­tia­nisme devient la religion offi­cielle en Russie, de nombreux moines peintres essaiment dans toutes les régions de cet immense pays et trans­mettent leur tradition et leur savoir-faire. La Renais­sance italienne apporte une influence occi­den­tale remar­quable, qui n’est pas toujours du goût des puristes. Ceci appelle la scission des « vieux croyants », adeptes des canons anciens. Au XIXe siècle, cet art d’exception est par­tiel­le­ment frelaté par une pro­duc­tion parfois semi-indus­trielle, en oppo­si­tion avec la pureté médi­ta­tive et l’ascèse de l’iconographe tra­di­tion­nel. La révo­lu­tion russe de 1917, qui entraîne l’assassinat du tsar Nicolas II et de toute sa famille, met une fin brutale et défi­ni­tive à ces créations que l’on a pu nommer des « fenêtres sur l’Eternité ». Bien qu’à nouveau des peintres tentent de retrouver les secrets de cet art mil­lé­naire, transmis uni­que­ment par tradition orale de maître à élève, les rares icônes anciennes n’ont jamais pu être égalées. C’est l’une des raisons pour les­quelles ces œuvres sont par­ti­cu­liè­re­ment recher­chées de nos jours. L’icône, un joyau sur le marché de l’art Bien que sa vocation soit avant tout de nature spi­ri­tuelle, le marché de l’art a découvert l’icône depuis bien longtemps. Le phi­lo­sophe allemand Goethe, ayant appris à connaître ces mer­veilles à la cour de Russie, en devint un fervent admi­ra­teur. Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, la cote des icônes a grimpé avec une régulière constance, ignorant tota­le­ment les fluc­tua­tions et les effets de mode. La chute du Mur n’a que renforcé cette tendance. En plus de son aspect de placement sûr, une icône ancienne apporte, par son bénéfique rayon­ne­ment apaisant et sa lumière, un repère de paix et de sérénité dans un monde souvent futile et agité. Elle a toujours été un patri­moine que l’on se transmet avec joie et respect de géné­ra­tion en génération. 

Quelques œuvres majeures du musée :

Reliquaires

La col­lec­tion d’icônes a été élargie à d’autres objets d’art sacré, dont prin­ci­pa­le­ment des reli­quaires et châsses.

Un reli­quaire est un récep­tacle, géné­ra­le­ment un coffret, mons­trance ou ostensoir, destiné à contenir une ou plusieurs reliques. On appelle « reliques » les fragments corporels d’un saint, ou des objets qu’il a pu toucher ou qui lui ont appartenu.

Ces reliques ont joué un rôle fon­da­men­tal dans le culte chrétien dès les origines. Sainte Hélène, mère de l’empereur romain Constan­tin, se rendit à Jérusalem au début du IVe siècle pour rapporter un morceau de la croix du Christ, les clous de la Cru­ci­fixion, ainsi que la Couronne d’épines.

Pourquoi conserver et vénérer ces objets si par­ti­cu­liers ? La tradition affirme que les reliques consti­tuent un lien direct avec le monde spirituel, le saint per­son­nage étant le médiateur, ou l’intercesseur, entre Dieu et les hommes. Il est dit également que les reliques émettent une force par­ti­cu­lière, la « virtus », énergie à l’origine de très nombreux miracles, docu­men­tés maintes fois au cours des siècles

Les reliques ont connu une véné­ra­tion par­ti­cu­liè­re­ment intense au cours du Moyen Âge. Un grand nombre de rois et d’empereur ont appuyé leur légi­ti­mi­té sur la pos­ses­sion de saintes reliques. C’est ainsi que le roi de France Louis IX, dit Saint Louis, se rendit à Constan­ti­nople pour acquérir les objets sacrés rapportés par Sainte Hélène. C’est la Sainte-Chapelle à Paris, magni­fique reli­quaire de pierre et de vitraux, qui les abrita jusqu’à la Révo­lu­tion française. Les reliques furent à l’origine de très nombreux pèle­ri­nages et de la fortune de certaines villes, comme Trèves, grâce à la pos­ses­sion de la Sainte Tunique, ou encore Saint-Nicolas-de-Port, en Lorraine, dont la basilique abrite encore de nos jours un bras reli­quaire de Saint-Nicolas.

Alors que les reli­quaires et châsses se trouvent habi­tuel­le­ment dans les trésors des églises et des cathé­drales, comment se fait-il que le château de Lan­don­vil­lers en abrite un nombre important ? À la suite du concile Vatican II dans les années 1960, la plupart de ces objets avaient été consi­dé­rés comme des résidus nocifs d’un paganisme suranné. Ainsi, ils furent remisés au fond des sacris­ties, des caves ou des greniers, voire détruits. Certains se retrou­vèrent chez les bro­can­teurs ou dans les salles de ventes. Depuis lors, Norbert Vogel tenta de sauver de l’oubli ou du mépris ce patri­moine précieux de la chré­tien­té, et offrit à ces œuvres hors du commun un digne écrin.

Des visites confi­den­tielles peuvent être orga­ni­sées pour admirer la col­lec­tion de reliquaires.

Parmi les reliquaires prestigieux :