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À 20 minutes de Metz, près de la sortie Boulay de l’autoroute A4, le château de Landonvillers est d’un accès rapide et aisé.

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À 20 minutes de Metz, près de la sortie Boulay de l’autoroute A4, le château de Landonvillers est d’un accès rapide et aisé.

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Histoire

C’est Thomas du Chat, seigneur de Landonvillers, qui fit bâtir à la fin du XVIe siècle le premier et sobre châtelet de style Renaissance. 

Souvent transmis par héritage ou vendu, il abrita au cours des siècles et jusqu’à la Révo­lu­tion de nom­breuses et nobles familles. 

Ainsi, au XVIIIe siècle, le chevalier François Louis de Saint-Blaise donna au village son blason « d’azur et d’argent ».

Au XIXe siècle, succédant au baron Charles de Montigny, le député Charles- Joseph de Bou­teiller, membre de l’Académie de Metz, rebâtit entiè­re­ment l’ancienne maison sei­gneu­riale dans le style du Second Empire et aménagea un magni­fique parc paysager à l’anglaise, enrichi d’un gigan­tesque séquoia dendron, arbre d’une grande rareté en Europe.

Après l’annexion de l’Alsace-Moselle par l’empire allemand, le riche industriel John von Haniel, originaire de Westphalie, acheta en 1891 la demeure pour y prendre sa retraite.

Aussi désirait-il devenir le voisin de l’empereur Guillaume II, qui venait d’acquérir le château d’Urville un an aupa­ra­vant, car une certaine amitié liait les deux hommes.

Le Docteur Haniel, se sentant à l’étroit dans l’ancien château français, chargea à partir de 1903 dif­fé­rents archi­tectes d’agrandir et de remanier la demeure. Vers 1900 avait démarré en Alsace la recons­truc­tion du légen­daire Haut-Koe­nig­sbourg, sous la direction du célèbre archi­tecte berlinois Bodo Ebhardt, considéré comme le Viollet-le-Duc d’Outre-Rhin.

Pro­ba­ble­ment après une visite de ce chantier, John von Haniel, pris de « fièvre médiévale », demanda à Ebhardt de lui ériger un grandiose donjon d’habitation carré dans l’esprit du XIe et XIIe siècle et un beffroi élancé de style Renais­sance culminant à près de 50 m.

Ces impor­tants travaux furent achevés en 1906.

John von Haniel, qui décéda subi­te­ment à Karlsbad en 1912, ne vit plus la mise sous séquestre de sa maison en 1918, à la fin de la Grande Guerre. Son épouse, Hélène von Haniel, trans­for­ma le château en centre de conva­les­cence pour les infir­mières affectées au front – Verdun n’était pas très loin — dès le début des hos­ti­li­tés. Son œuvre huma­ni­taire fut gran­de­ment louée dans toute la presse.

Après la victoire française, la châtelaine et ses quatre filles furent expulsées et durent retourner en Allemagne.

François de Marmier, héros de l’aviation française, prit sa suc­ces­sion et tenta, avec un succès mitigé, de trans­for­mer le domaine en une exploi­ta­tion agricole moderne d’après les méthodes inten­sives qu’il venait de découvrir aux États-Unis.

Sa santé déclinant, il dut vendre son train de culture. En 1932, le château devint la propriété des Hospices Civils de la ville de Metz.

Il servit alors tour à tour d’école de plein air dans les années 1930, de quartier général aux bel­li­gé­rants durant la Seconde guerre mondiale, d’abri pour les moutons et de salle des fêtes pour l’amicale du personnel du CHR Metz-Thionville !

Ayant d’autres priorités que celles de soigner des vieilles pierres en perdition, l’hôpital en décida la vente au début des années 1990.

C’est alors que Norbert Vogel de Sa, psychanalyste, écrivain et collectionneur d’art, décide de sauver de la ruine ce monument d’exception.

Épaulé soli­de­ment par son épouse Ana, il se lance dans cette pas­sion­nante aventure, en fait l’acquisition en 1993 et favorise son ins­crip­tion à l’Inventaire Sup­plé­men­taire des Monuments His­to­riques en 1997.

Depuis lors, les lumières se rallument, le parc refleurit et l’art et la musique réaniment ce lieu mythique…